Je trouve assez symptomatique que dans cette assemblée de machos incapable de dire président au féminin, on se réunisse face à cette tapisserie crouteuse de vieux philosophes esclavagistes. Je sais maintenant où devra être accroché mon école d'Athéna !
Voici ce que dit un guide de l'assemblée disponible ici en .pdf
Si l’Hémicycle a été agrandi au XIXe siècle, les colonnades, le bureau et le fauteuil du Président, ainsi que le bas-relief sur la tribune de l’orateur, ont gardé leur physionomie d’origine. Le bas-relief du sculpteur Lemot représente deux allégories : à gauche « l’Histoire » écrivant les hauts faits proclamés par « la Renommée » qui lui fait face.
Au centre, notez deux détails intéressants :
- tout d’abord, une représentation du Dieu Janus à deux têtes ; il regarde à la fois vers le passé (symbolisé par l’Histoire) et vers l’avenir (la Renommée) ;
- ensuite, les coqs, qui surmontent les deux enseignes militaires, étaient à l’origine des aigles impériaux, transformés par la suite pour faire plus républicains ! Sous ce bas-relief se trouvent les bureaux réservés aux fonctionnaires de l’Assemblée nationale qui réalisent le compte rendu de la Séance, publié ensuite au Journal Officiel.
Observez à présent la grande tapisserie centrale.
Tissée par la manufacture des Gobelins, elle représente L’École d’Athènes, célèbre fresque de Raphaël qui se trouve au Vatican. Cette scène évoque ainsi les origines grecques de la démocratie.
Les deux grandes statues qui encadrent cette tapisserie sont là pour donner une définition de la Démocratie française : assurer la Liberté (à gauche) dans le respect de l’Ordre Public (figurée à droite avec la lance). Au-dessus de la tribune de l’orateur se trouve le bureau du Président de l’Assemblée nationale qui conduit les débats.